Arbanville

Desiderium

Dimanche 18 juillet 2010 à 11:45


Desproges-Vian-Sartre-Camus-Beauvoir-Tiersen...

http://arbanville.cowblog.fr/images/485034949.jpg

Y'a une époque où la France, c'était juste des escaliers en colimaçon, de la provocation, subversion et indécence;
une époque où l'on sortait la vodka et le whisky pour être ivre et danser à la manière des ruskofs après la guerre.
Une époque où l'inconvenance rimait avec Génie.
Une époque où l'on reconnaissait les Français par leurs chapeaux, leurs allures de faux dandys; et les françaises à leurs portes jarretelles et la longueur de leurs clopes.
A cette époque, l'on ne fumait que des brunes, et le laid était beau.

Il y a une époque où la France, c'était un monde de ruelles, un monde derrière le monde.

Et quand Tiersen débarque sans prévenir, sans même se soucier, on se souvient que l'on est encore en âge de Rêver.

Vendredi 16 juillet 2010 à 20:29

"J'ai tissé mes tristesse une à une
En funambule, j'ai crié ma détresse
A coeur en équilibre,
Et vêtue de mon oeuvre.
http://arbanville.cowblog.fr/images/DSCN3326.jpgMais, ne vois-tu pas ces ombres
Qui tournoient,
Sans égards pour mon monde ?"

Et moi, j'ai ri, parce que je sais que...
Je te surmonterais, Ange. Je t'oublierais.

Lundi 12 juillet 2010 à 15:54

http://arbanville.cowblog.fr/images/jeffreymichaelharpvsr2hu9.jpg
Je t'aime, mon Antivierge, plus que l'on n'a jamais aimé, et plus cruellement que l'on ne saura haïr. J'ai eu des peines et des joies que je ne dois qu'à toi. A te glisser en moi pour susurrer lentement :


"Vois, ces coquilles vides, ces inconséquents aux yeux morts et au teint livide, monstres pénibles à la voix morne : admire leur malaise comme un signe de ta propre puissance, car le monde est une toile en feu où brûle des acteurs caduques. Les survivants sont ceux qui dorment avec leurs masques. La névrose a bouffé les restes et endossé une forme humaine.
Ne reste que moi, vois-tu, moi : le parricide et l'infanticide. Je serai autant de meurtres qu'il t'en faudra, petite fille, le nombre de claques dépendra du temps que tu mettras à te sauvegarder : à chacun de tes pas, je serais avec toi.
Je serais ce qui grouille dans ton estomac, ces châtouilles libidinales; et au milieu d'une foule, je serai le miroir de tes délires dithyrambiques.
Ton univers, tes langes, ta grèce antique et ta tombe. Je serais ta haine, ta rage, ta reine, mais surtout tes rêves, tes nausées, tes sourires, une fois souillée. Et tuée. Mon horreur, puisque ma volonté ne s'accomplit qu'en ton sang, offre-m'en, par ton meurtre, l'odeur.Seulement si tu meurs, m'aimes- tu ? Et si je mens, est-ce forcément un leurre, ce "même tu" ? "

Depuis ce jour, je sais qu'il existe des étés nocturnes qui débutent à midi.*

 Et qu'aucun n'élude.

Lundi 12 juillet 2010 à 15:12

Putain d'été.

Ne reste que l'absinthe, pour faire semblant d'aller bien, d'aller mieux, d'être recousue. Et les pantins brulent, caramélisent... Le joyeux carnaval des incendiaires, des catins trop fières et de leurs sourires. Elles se déboitent les hanches en talons aiguilles, mes pantins sublimes, mes avoeux de crime. Avenir, à venir...

Ete de putains.

Chère incompréhension, c'est à toi que je devrai d'être moi, à la fin. Il me restera bientôt plus rien de leur propagande.
C'est moi alors que je vomirai enfin, ou m'achevant dans le coma, un long coma délicieux. Sans autre forme de procés, j'abattrai leur pantin raté, et les attributs dont ils m'ont chargé et que j'ai porté, trainé comme au carnaval : c'est à dire sous les missiles. Impossible de m'en débarasser sans les nommer, eux et leurs trucs, c'est ça qu'il faut considérer : s'ils avaient su m'apprendre à souhaiter, je souhaiterais que oui.

Et puis, j'ai retiré mon adhésion, ça devenait grotesque.

Lundi 15 mars 2010 à 17:54

Samedi soir, quand je lui tenais les cheveux,
Ma Puce numéro 15 m'a dit, avenue Simone de Beauvoir, en se retenant de vomir l'absinthe :

 





« Rah, j'ai envie de soliloquer, ça me fait toujours ça... Tu sais, quand l'alcool me donne la fièvre, j'aimerais devenir une statue, avec un peu de pourriture verdâtre sur la bouche. J'aurais des airs de phèdre, sans ses rubans et ses allures de pétasse. Puis, je parlerais de ces grandes valeurs humaines, de ces  mots pompeux, inconséquents, et surtout vides, hein... On en sait quelque chose ! Ceux que les gens utilisent pour se donner l'air intelligent : la vie, la mort, et tout et tout. Alors, moi, je dirais :  " La vie, c'est un peu comme une pièce tragi-comique." Et là, il y aurait un binoclard louche aux cheveux gris qui, tout en prenant sa pipe en bouche me rétorquerait d'un air absent " Intéressant, intéressant..." Fais chier. Je le giflerais, c'est certain. Mais, je continuerais : "Parce qu'il y a de ces moments où, par rétention nostalgique, on s'allonge désemparés sur le continuum espace-temps. Les douleurs, les plaisirs, on se les rappelle avec un drôle d'air, une expression tragique et satisfaite : "J'ai vécu, j'ai souffert." Mais, rien ne nous laisse garder cette dignité froide, comme dans ces tragédies antiques -ouais, notre génération n'a rien d'historique- et alors, on finit par se foutre de nous-mêmes." Le voilà, ce putain de drame ! »




Encore une fois, j'ai eu cette pensée : elle est une femme-miroir, mais un miroir crevé. Alors, cette vérité m'a abattu : toutes mes amantes sont bestiales, mais je ne couche qu'avec des mortes.


 

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast